L’École W a accuilli Alice Diop le temps d’une masterclass passionnante. La réalisatrice est venue partager son regard, son engagement et son rapport au traitement du réel, dans l’écriture et la réalisation de documentaires et fictions.
Alice Diop a d’abord rencontré les étudiant·e·s du nouveau Master fiction & documentaire (en partenariat avec Panthéon-Assas université) pour un échange privilégié en petit comité. Impressionné·e·s par sa passion, son ouverture et sa sensibilité, ils et elles ont pu récolter de précieux conseils et anecdotes. C’est ici que réside l’objectif principal de ces masterclasses : offrir à nos étudiant·e·s des regards d’expert·e·s, des processus de travail et des clés de compréhension pour mieux appréhender les œuvres documentaires et fictionnelles.
La réalisatrice a ensuite rejoint le public pour la seconde partie de la masterclass. La réalisatrice y a évoqué son besoin de s’emparer d’un sujet en l’étudiant et le décortiquant pour pouvoir se l’approprier pleinement. Elle s’attache ainsi à passer beaucoup de temps avec les personnes qu’elle filme dans ses documentaires.
La fiction a permis à Alice Diop d’aller au-delà du réel. Saint Omer, son premier long-métrage de fiction, n’est pas le simple récit d’un procès qu’elle met en scène mais plutôt ce qu’il laisse transparaître de notre société et de ses jugements. La réalisatrice a fait appel à ses propres ressentis lorsqu’elle assistait, elle-même, à l’époque au procès de Fabienne Kabou, accusée d’avoir noyé sa fille dans la mer à Berck.
Réel et fiction se sont aussi parfois mêlés dans le palais de justice de Saint Omer où Alice Diop et ses équipes tournaient. L’actrice jouant l’avocate de Fabienne Kabou s’est ainsi retrouvée par hasard face à face avec la véritable avocate du procès, Fabienne Roy-Nansion, qui tient une place importante dans le film.
Photo : Grand 8 production
Replongez dans la masterclass à travers la caméra de Théo Lamarque (Grand 8 production) :