Les étudiants de la première promotion de l’école W ont présenté leur projet individuel de validation de deuxième année le mois dernier, étape-clef de la maquette pédagogique. Marie Raveau et Xavier Rauffet, étudiants de deuxième année, ont travaillé sur un projet commun : l’organisation de courses caritatives par et pour les jeunes.
Marie Raveau
“ Pour mon projet de fin d’année, je suis rapidement partie sur l’idée de réaliser un projet en lien avec le sport car j’ai choisi la mineure e-sport pour ma troisième année à l’école W. Je me suis souvenue que, quand j’étais petite, mon école primaire organisait des courses solidaires en partenariat avec une association de chiens d’aveugles. Tous les ans, nous marchions dans le Jardin du Luxembourg et, à chaque tour effectué, nos proches nous donnaient une récompense qui permettait ensuite de financer l’association. J’ai trouvé que c’était une excellente idée et j’ai commencé à réfléchir à l’organisation d’une manifestation sportive solidaire : une course centrée sur la cause des jeunes et organisée par des jeunes.
Le projet de fin d’année W pouvait être réalisé en duo et Xavier m’a rapidement rejoint. Après avoir travaillé pendant une semaine sur ce qui existait déjà par ailleurs, réalisé un benchmark et un audit, nous nous sommes répartis les tâches : Xavier a travaillé sur toute la partie organisation de la course et je me suis chargée de la partie communication.
Nous nous sommes basés sur le projet d’une course avec l’idée que les proches pouvaient miser sur les étudiants qui courent à hauteur de 3 ou 5 euros minimum avec la possibilité de miser sur des équipes entières. La difficulté pour la partie communication était que nous n’avions pas la possibilité de nous appuyer sur les archives de courses existantes comme le font la plupart des évènements. J’ai décidé de faire de cette faiblesse une force. Nous avons lancé sur Instagram le hashtag #noexcuse, nous avons mis en avant les causes pour lesquelles on souhaite se battre (exclusion sociale des jeunes, pauvreté, handicap…) et créé un groupe Facebook rattaché à la page de la course qui avait pour but de permettre aux étudiants et lycéens participant d’échanger autour de l’évènement, de programmer des entraînements, de débattre des causes soutenues… Le but étant de créer une cohésion de groupe et une véritable équipe. Je me suis également penchée sur une stratégie de commercialisation auprès des BDE, des lycées et des associations de sport afin de leur proposer des tarifs attractif en échange d’une visibilité. »
Xavier Rauffet
« Lorsque Marie m’a présenté son projet de course, j’ai immédiatement eu envie de la rejoindre. Ayant l’habitude de travailler ensemble, nous avons alors discuté du projet et l’avons fait évoluer pour partir finalement sur une course de 10 kilomètres au coeur de Paris. Nous avions pour objectif de rendre un rapport complet, une bible de l’organisateur comprenant tous les aspects que ce soit sur le plan juridique, sécuritaire, administratif, ou encore logistique. Une partie du dossier était destinée à de potentiels investisseurs afin de leur présenter le projet.
Au cours de notre session de travail, nous avons eu accès à un dispositif d’accompagnement créé par W, un « genius bar » en culture juridique. L’occasion d’échanger avec un professionnel sur les points sensibles de notre événement. Ce genius bar nous a ainsi permis d’évoquer les déclarations administratives, le dispositif de secours, les droits musicaux ou encore la question du certificat médical pour les participants.
Nous avons également eu, avant l’oral, deux sessions avec un coach de W sur la partie marketing. Ces échanges nous ont aidé à nous poser les bonnes questions et à avoir un regard extérieur. Ainsi, nous avons rapidement perçu que la réalisation d’une telle course était trop importante en un an. Nous avons alors monté en quelques heures une V0, une course test pour 2019. Cet événement, moins important d’un point de vue de la distance et du coureurs attendus doit nous permettre de roder notre concept et de gagner en visibilité dans l’optique de réaliser notre projet initial en 2020. Je tire au final un bilan extrêmement positif de cette mission. »